Ce jeudi 15 mai, des élèves de 3 lycées strasbourgeois se sont mobilisé·es pacifiquement pour dénoncer le sort réservé aux habitant·es de la bande de Gaza et leur exprimer leur pleine solidarité et exiger la fin des combats à Gaza. Que ce soit au lycée des Pontonniers, au lycée Fustel de Coulanges ou bien encore au lycée Marie Curie, la mobilisation a pris la forme de blocage des entrées de ces établissements.
Au lycée Marie Curie, la police nationale est intervenue pour intimider les élèves mobilisé·es, en pratiquant un contrôle d’identité systématique. Plus grave, au lycée des Pontonniers, une brigade de CRS a mené la charge, à la demande de la proviseure, contre les lycéen·nes pour débloquer l’entrée de l’établissement, sous prétexte du déroulement d’une session d’examen, qui n’était pas perturbée par le blocage.
Plusieurs lycéen·nes ont alors été violemment bousculé·es et plaqué·es à terre. L’utilisation de gaz lacrymogène, en plus d’avoir contribué à créer une certaine panique, a conduit à l’évacuation d’un élève, souffrant de difficultés respiratoires, vers l’hôpital ;par ailleurs, cette intervention a valu à un mineur de 15 ans d’être placé en garde à vue pendant 14 heures, sous des motifs fallacieux. Ces violences et autres intimidations policières ne sont pas acceptables !
A un moment où la politique coloniale et génocidaire du gouvernement Netanyahou s’intensifie à nouveau contre les Palestinien·nes de la bande Gaza, se mobiliser pour dénoncer un risque génocidaire est légitime. Déjà bombardé·e et affamé·e, le pire est à craindre pour la population gazaouie au regard des récentes annonces, dont tout laisse à penser qu’elles se traduiront, une fois de plus, par une violation du droit international.
Dans ce contexte délétère, dénoncer les exactions israéliennes à Gaza relève plus que jamais d’un juste combat. Croire qu’il suffit de réprimer la jeunesse pour pouvoir la faire taire apparaît comme une hérésie :comme à l’IEP il y a quelques semaines, le gaz et les tonfas ne pourront pas faire renoncer les lycéen·es et les étudiant·es à se mobiliser pour exprimer leur humaine solidarité. Et dans ce combat, SUD éducation Alsace les assure de leur plein soutien.
SUD éducation Alsace :
- dénonce ces pratiques répressives aussi excessives que ridicules, particulièrement inconséquentes quand il s’agit d’élèves mineur·es
- affirme tout son soutien aux lycéen·nes mobilisé·es, et en particulier à celleux qui ont eu à subir ces intimidations
- Exige que les responsabilités directes et indirectes de ces violences soient mises en évidence et sanctionnées
- soutient la revendication demandant à la ville de Strasbourg de mettre fin à son jumelage avec la ville israélienne de Ramat Gan
- rappelle sa solidarité à l’ensemble du peuple palestinien face aux actes génocidaires perpétrés par l’armée israélienne sous les ordres d’un gouvernement d’extrême-droite.