La mobilisation du 10 septembre est un succès par son ampleur et sa puissance. 10 000 personnes ont manifesté à Strasbourg et 2500 à Mulhouse. De nombreuses personnes se sont mises en grève et ont participé aux actions, y compris des personnels de l’éducation. Sud éducation Alsace a largement soutenu cet appel et ses militantes se sont mobilisé·es. La censure du gouvernement Bayrou nous offre une opportunité d’agir pour faire de ce premier succès une victoire !
C’est le moment d’agir !
Avant même sa nomination, le « nouveau » gouvernement apparaît donc affaibli puisque le Président Macron s’enferme dans une politique jusqu’au-boutiste consistant à faire payer aux services publics la facture de sa politique en faveur des riches et du patronat. Le plan Bayrou prévoyait de ne pas remplacer le départ à la retraite d’un fonctionnaire sur trois et de supprimer 3000 postes. Une telle cure d’austérité signifie concrètement le maintien du gel des salaires, la dégradation des conditions de travail avec des classes toujours surchargées, des AED, des AESH et des personnels de catégorie C maintenues dans la précarité alors qu’iels sont indispensables au fonctionnement du service public d’éducation. C’est vrai aussi dans l’ESR où des coupes claires ont lieu, rendant toujours plus difficile le travail des enseignant·es-chercheur·ses et des BIATPSS mais aussi toujours plus précaire le sort réservé aux vacataires.
Bref, sans notre mobilisation, ce qui nous attend c’est la continuité du mépris vis-à-vis des élèves, des familles, des étudiant·es, et des personnels.
La nomination de Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre est un énième affront fait aux travailleurs·es, aux précaires et aux retraité·es. C’est une pâle copie de la politique austéritaire rejetée par une large majorité de la population. Il n’y a rien à en attendre, c’est donc le moment de censurer l’austérité par la grève.
Se mobiliser pour gagner, par la grève et les AG !
Il faut continuer à se mobiliser pour exiger que nos conditions de travail et nos salaires s’améliorent. Nous l’avons vu pendant la réforme des retraites, demander poliment ne suffira pas, il faudra faire grève dans la durée et forcer le gouvernement à prendre en compte les exigences du terrain. Les difficultés que nous rencontrons chaque jour dans nos établissements sont liées aux politiques libérales menées depuis trop longtemps, celles qui favorisent la surcharge des classes, les emplois du temps sans queue ni tête et toutes les absurdités de gestion. Elles touchent encore plus violemment les plus précaires dont les conditions d’emploi, les conditions d’exercice et de rémunération ne sont pas à la hauteur.
Il en va aussi des conditions d’apprentissage toujours plus dégradées sous l’effet des restrictions budgétaires. Ces mesures d’austérité éloignent les plus précaires du droit à l’éducation et favorisent le tri social.
Le 18 septembre nous serons en grève pour revendiquer :
- des hausses de salaires par le dégel de la valeur point d’indice et des mesures de rattrapage salarial ;
- une baisse du nombre d’élèves ou étudiant·es dans nos classes ;
- des recrutements massifs d’enseignant·es, d’AED, d’AESH et de personnels administratifs et techniques ;
- la création d’un statut de fonctionnaire pour les AED qui le souhaitent et les AESH ;
Pour que ces revendications ne restent pas lettre morte, nous avons besoin de construire une mobilisation dans la durée et transformer la réussite du 10 septembre en une victoire populaire.
De l’argent, il y en a et c’est ensemble qu’il faut aller le chercher !
Manifestations :
Jeudi 18 septembre – 14H
Strasbourg : Place de la République
Mulhouse : Place de la Bourse