Honte à l’instrumentalisation des violences faites aux femmes !


Ce mercredi 3 décembre, le collectif fémonationaliste Némésis a déployé une banderole
comportant un message raciste sur un immeuble de la place Kléber, pendant le marché de
Noël de Strasbourg. Ce message complètement abject a été, heureusement, rapidement
retiré.


L’extrême-droite raciste et antiféministe ose instrumentaliser sur la même banderole la lutte
contre les violences faites aux femmes et la figure enfantine bienveillante du « papa noël »
pour cracher sa haine des étrangers et fait ainsi l’amalgame entre immigration et violences
faites aux femmes.

Or, nous rappelons que 9 viols sur 10 sont commis par des proches des victimes. Aussi, chaque
année, 47% des femmes victimes de viol ou de tentatives de viol le seraient par leur conjoint
ou ex-conjoint. Au total, 94 000 femmes au moins seraient victimes de viol et/ou de tentatives
de viol chaque année. Ce sont autant de femmes invisibilisées par le collectif Némésis, qui
laisse entendre que les violences faites aux femmes seraient le fait seul de l’immigration et
contribue ainsi à entretenir la culture du viol sans jamais attaquer le rôle du système patriarcal
comme système de domination.


Si le collectif Némésis est un collectif féminin, il n’en est pas un collectif féministe. Le féminisme
est nécessairement incompatible avec les idées de l’extrême droite qui a toujours privé les
femmes et les minorités de genre de leurs droits et de leurs libertés.