Contre la transphobie, nous apportons notre soutien ànotre camarade dans son recours contre la CPAM !

L’AES, la CGT 67 et Solidaires Alsace dénoncent le traitement discriminant réservé par la CPAM à l’égard d’un camarade à qui elle impose un protocole obsolète datant de 1989 pour une opération chirurgicale dans le cadre d’une affection longue durée (ALD).

Dans le cadre de ce protocole, la CPAM veut lui imposer :

– un suivi de deux ans par un psychiatre, d’un endocrinologue et d’un chirurgien.

– un accord préalable d’entente signé par ces trois médecins.

Ce procédé est très contestable et même contraire aux directives du médecin conseil national de la CPAM qui prévoient qu’il est interdit d’exiger un suivi psychiatrique préalable pour les demandes d’ALD et la fin des accord tripartites pour les opérations de réassignation de genre.

Aux côtés de notre camarade, nous exigeons :

– le remboursement de tous les soins de transition ;

– le dédommagement du préjudice ;

– le droit pour chacun•e d’avoir accès à des soins de transition;

– le droit inconditionnel à l’autodétermination de son genre.

Nos organisations appellent à se réunir au Tribunal judiciaire, 7 quai Finkmatt à Strasbourg le mercredi 12 mars à 13H45.


L’AES, la CGT 67 et Solidaires Alsace rappellent que la transphobie n’épargne aucun domaine de la vie :

  • Dans le monde du travail, elle se manifeste par le harcèlement, le mépris, et des inégalités d’accès aux postes ou à l’évolution de carrière.
  • Dans les établissements scolaires, les élèves trans subissent des violences éducatives et un manque de reconnaissance de leur autodétermination.
  • Pour les personnes migrantes trans, la précarité est exacerbée par les politiques restrictives et xénophobes, telles que le placement en centres de rétention inadaptés.


Nous revendiquons :

  • Le respect du prénom et des pronoms d’usage partout, dans les entreprises comme dans les administrations.
  • La possibilité de changement d’état civil libre et gratuit par simple déclaration devant un officier d’état civil en mairie, sans intervention des pouvoirs médicaux et judiciaires.
  • Une transition dépsychiatrisée, libre et gratuite.
  • Le remboursement à 100 % des frais médicaux de transition sans condition, y compris à l’étranger lorsqu’elles ne peuvent pas être réalisées en France.
  • Une réelle formation des travailleurs·es de l’éducation, de la santé et des collectivités territoriales à l’accueil des personnes trans.
  • Des financements à la hauteur des besoins des associations trans et un respect des libertés associatives de plus en plus souvent attaquées.
  • Le droit d’asile automatique pour toutes les personnes LGBTQIA+.