L’extrême droite est toujours un poison !

Connaître les faits et méfaits de l’extrême-droite c’est prendre conscience de l’ampleur de la menace qu’elle représente. La violence, qu’elle soit physique, verbale et/ou symbolique fait partie intégrante de son projet politique. En 2021, nous avions publié une première chronologie pour la période 2017-2021 qui mettait en avant une hausse des actions violentes et qui s’inscrivait dans le contexte de l’arrivée de Marine le Pen au second tour de l’élection présidentielle en 2017 et l’ouverture, à Strasbourg, d’un local du Bastion social. En 2018, cette organisation a été dissoute et l’extrême droite activiste s’est reconfigurée en une multitude de groupes : certains sont très actifs tandis que d’autres restent discrets.
Depuis, les partis électoralistes de l’extrême droite ont progressé. Le RN s’est hissé au second tour de l’élection présidentielle en 2022 et voit le nombre de ses parlementaires augmenter. Toutefois, nous avons pu éviter le pire en juillet 2024 lors des élections législatives anticipées faisant suite à la dissolution de l’Asemblée nationale. Il a fallu une mobilisation sans précédent pour empêcher le RN d’avoir une majorité absolue. La 8ème circonscription du Bas-Rhin enverra quand même un député RN à l’Assemblée nationale. L’irruption de Reconquête sur la scène politique participe aussi d’une banalisation des idées d’extrême droite et permet au RN de poursuivre sa dédiabolisation.
Cette progression idéologique et électorale entraine inévitablement des conséquences concrètes, visibles sur le terrain. Cette progression se double souvent d’une impunité quand il s’agit de militants fascistes. C’est ce qui leur permet de multiplier les actions violentes sans être inquiétés.
Méthodologie
Nous avons souhaité n’inscrire dans cette chronologie morbide uniquement des faits dont les lecteur.trice.s pourront vérifier la véracité via une référence externe au milieu militant. Cette contrainte étaye la robustesse de nos analyses mais elle occulte toutes les agressions qui ne font pas l’objet d’une médiatisation. Nous n’avons pas la prétention d’être exhaustif.ve.s : n’hésitez pas à nous écrire pour que nous puissions compléter ce document.
Face à l’extrême droite, ne reste pas seul•e, syndique-toi !
Les idées de l’extrême-droite progressent sur nos lieux de travail comme partout dans la société. Elles constituent une menace sans précédent pour les droits des travailleur•ses, des minorités de genre et d’orientation sexuelle, des personnes racisées et des militant•es. C’est le mouvement social dans son ensemble qui doit se mobiliser pour enrayer la progression de l’extrême droite. Les syndicats ont donc un rôle important à jouer auprès des salarié•es en mettant en avant ses (mé)faits, en informant les salariés sur les dangers qu’elle représente et en s’opposant à sa présence dans nos luttes. Pour cela, ne reste pas seul•e, syndique toi !