
Ce mercredi 3 décembre, le collectif Némésis, fort de son implantation locale, a dépêché deux de ses militantes parisiennes à Strasbourg pour déployer une banderole sur la place Kléber, pendant le marché de noël. Cette banderole comportait un message raciste mettant en avant la responsabilité des étrangers dans les viols ou tentatives de viol. Le collectif Némésis incarne le courant fémonationaliste de l’extrême droite, qui instrumentalise les questions féministes à des fins racistes, transphobes, islamophobes et nationalistes.
Il faut d’abord rappeler que 97% des auteurs de violences sexuelles sont des hommes et plus de la moitié sont commises par des hommes connues de leurs victimes, peu importe les origines. Au-dela de ces seuls chiffres qui montrent à eux seuls que le patriarcat et la culture du viol sont bien implantées dans notre société, Némésis déroule le discours raciste de l’extrême-droite.
Il s’agit de prendre la défense des femmes blanches contre la figure de l’étranger, présenté comme un danger pour la société. Il s’agit d’enrober leurs idées racistes d’un vernis pseudo féministe et social. Dans le fond, l’extrême-droite n’a jamais été aux côtés des femmes et des minorités de genre ou d’orientation sexuelle car elle a toujours refusé leur émancipation.
Solidaires Alsace condamne fermement cet acte et exige, aux côtés d’autres organisations, que des poursuites judiciaires soient engagées contre le collectif Némésis pour incitation à la haine et au racisme.
Sur nos lieux de travail comme dans la rue c’est toutes et tous ensemble que nous devons nous opposer à l’extrême droite et ses idées nauséabondes !
A Strasbourg, le 6 décembre 2025
